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Editorial

A tous ceux qui ne pensent pas comme nous…

A tous ceux qui sont fatigués par les exigences de la religion, par les dérives de l’Eglise, qui se sentent mal à l’aise au regard de rites, qui les rejettent comme désuets, qui ne sont pas familiers du langage de la liturgie, qui redoutent d’être culpabilisés, qui n’adhèrent pas aux idées du Vatican, qui s’attachent à d’autres religions, qui ne connaissent pas la nôtre, qui n’en n’ont pas envie, qui ne veulent pas y penser, qui sont indifférents …., nous dédions ces quelques lignes.

Non pas pour les appâter, les enrôler ou les amener par quelque subterfuge à notre Foi mais plus simplement pour leur dire que nous ne les ignorons pas.

Dans ce bulletin catho, où on parle principalement de Dieu et de l’Eglise, nous n’oublions pas que d’autres pensent différemment. Ils pensent différemment et leurs convictions servent aussi notre humanité alors que nous-mêmes avons parfois tant de mal à parler de l’essentiel.

Vous qui vous retrouvez dans ces lignes, nous vous saluons.

Nous comprenons que l’homme est le gardien de la terre et qu’elle nous a été confiée à tous et à chacun sans restriction quant à nos opinions.

Nous savons que Dieu n’est puissant qu’en amour. A l’instar de Dieu, les chrétiens que nous sommes refusent de prendre quelqu’ autre pouvoir que celui de l’amour. Cela veut dire dans le respect de ce que chacun est ; c’est aussi à dire en tenant compte des réticences qui nous entourent et en cherchant avec ceux qui le veulent des réponses à nos questions d’hommes.

Pourquoi en sommes-nous arrivés à parler autant de Dieu ? C’est parce que les découvertes bouleversantes que nous avons faites débordent bien au-delà de notre seule existence. On ne peut plus se taire. Il nous faut partager, même avec de pauvres mots, même mal...Il n’y a pas de bonheur quand on le garde pour soi.

Mais c’est au risque de vous indisposer peut-être car la frontière à ne pas dépasser est celle de votre propre liberté. Et celle de vos propres convictions.

Ce qui pourrait nous ajuster est que vous sachiez que nous vous tenons en considération, que nous sommes curieux de vous écouter si vous avez quelque chose à nous dire, sans insistance si vous désirez qu’on vous laisse tranquilles mais, dans tous les cas, conscients de ce que vous êtes reconnus et que vous existez à nos yeux.

Le présent message est simplement de signifier que, si nous sommes « nous », nous savons et nous tenons compte de ce que vous êtes « vous ».

Avec l’espoir que nous unisse un jour notre quête commune de bonté, de vérité et de liberté.

  • Marie-Paule Defoin Horlin