

Cher.es ami.es de Stockel-au-Bois et d’ailleurs,
Quand surgit l’inattendu, la vie peut s’en trouver bouleversée avec des questions nouvelles, des réflexions qui peuvent faire mal tout en étant fécondes. Je voudrais vous partager aujourd’hui que je suis atteint par la maladie. Elle demande d’être prise au sérieux. Cela suppose une autre façon d’être présent. Ce n’est pas seulement une maladie mais aussi une façon de revisiter la vie et la foi. Nombreux sont ceux qui m’ont manifesté leur soutien, leur prière et leur amitié. Nombreux aussi sont ceux qui se posent des questions sur ma santé. Ce message se veut une réponse et une façon de nous rejoindre aujourd’hui.
J’ai commencé une chimio pour soigner un cancer du rectum. Les médecins m’ont dit que cela prendrait du temps et que cela n’empêchera pas de retrouver une « vie normale » mais marquée par de grandes vulnérabilités. Je veux surtout ici remercier tous celles et ceux qui me manifestent leur soutien et à qui je n’ai pas toujours la possibilité de répondre personnellement. Ce n’est pas par manque d’intérêt, bien au contraire. J’expérimente une autre façon de vivre la communion et la densité des relations.
Merci particulièrement à mon frère Jean-Marie et sa fille Valérie ma filleule (avec Nicolas son mari et leurs deux filles Alice et Lucie), à Fabienne Verhoeven et sa fille Amandine, ma filleule, à Marie-Ange Rosseels. Ils sont des liens privilégiés qui permettent de maintenir et de faire grandir la communion avec tous les autres.
Merci à Christine Scheerens et aux prêtres et laïcs engagés dans l’unité pastorale qui permettent que, pour moi aujourd’hui, ce soit particulièrement la « paroisse des Bons Samaritains ». Que l’évangile nous permette de rester toujours branchés sur l’essentiel. Il est des temps et des lieux où on ne triche pas. Ce sont des « signes des temps » éloquents ! Nous voulons rester des pèlerins de l’Espérance au cœur même des situations qui nous fragilisent jusqu’à faire l’expérience de l’unique nécessaire. C’est « quand je suis faible que je suis fort ».
« Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » (2Co 12, 9)
Abbé Philippe MAWET